« Il n’y a pas de limites avec un orchestre »

Nic Maeder vient de descendre de scène, à Lausanne, après le dernier concert de Gotthard de l’année. © David Trotta

Le groupe de rock Gotthard donnait hier soir à Lausanne son dernier concert de l’année. Les Suisses étaient accompagnés de l’Orchestre de chambre de Zurich. PLANS CULTES s’est entretenu avec le chanteur Nic Maeder à sa sortie de scène. Interview.

Nic Maeder, que ressent un groupe de rock tel que le vôtre en montant sur scène avec une formation classique ?

Nous avons joué à plusieurs reprises avec l’Orchestre de chambre de Zurich. C’est génial d’entendre ses propres chansons interprétées par un orchestre. Ça lui demande beaucoup de travail, parce qu’il faut tout réécrire. Et c’est incroyable de jouer avec de vrais musiciens (rires).

En termes d’énergie, qu’est-ce qui change ?

Il y a une plus grande dynamique. Nous devons faire beaucoup plus attention. Surtout pour nous, un groupe de rock qui a plutôt l’habitude de faire un gros mur de son. Mais c’est très intéressant. Suivant la chanson, on entend tous les petits détails. Nous nous devons d’être encore meilleurs.

D’autres grands noms du rock se sont déjà prêté à l’exercice. Metallica, Deep Purple, Aerosmith pour ne citer qu’eux. Est-ce un passage obligé à un certain stade ? Une forme de consécration ?

Non, je pense que nous ne réfléchissons pas à ça. Nous sommes un groupe qui aime faire des choses différentes, tout simplement. En termes de musique par exemple, depuis mon arrivée dans Gotthard, nous avons réalisé trois albums rock. Nous n’en souhaitions pas un quatrième qui s’inscrive dans la même ligne. Le prochain, qui sort le 7 décembre, sera un acoustique.

Le rock et le classique, deux genres dits très éloignés. Pourtant, sur scène, ça semble naturel. Sont-ils vraiment si distincts ?

C’est vrai que ça fonctionne bien. En réalité, avec un orchestre, on peut vraiment tout faire. Il n’y a pas de limites.

Vous êtes né à Lausanne. Ce soir vous y avez présenté un nouveau morceau qui paraîtra sur votre prochain album. Que ressentez-vous quand vous jouez ici, et en proposant des inédits ?

Pour moi c’est toujours très sympa de jouer en Suisse romande de façon générale. Lausanne, j’y suis né, c’est donc assez spécial. D’autant que ma famille et mes amis peuvent venir nous voir. Lorsque nous nous produisons ici, c’est toujours au Métropole. La connexion est particulière.

C’était le dernier concert de Gotthard pour cette année. Quand le public vous retrouvera-t-il ?

Nous ne sommes pas encore sûrs. Nous avons plusieurs plans, mais rien n’est décidé. Par contre il est certain que quelque chose se fera l’an prochain.

David Trotta

4 Comments on “« Il n’y a pas de limites avec un orchestre »”

  1. Encore un très bon article! Bravo à PLANS CULTES et à son « directeur » David pour nous proposer cet itw exclusif! Toujours dans l’action et les faits, excellent!

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