Un Malmsteen lourd et dégoulinant

Poussif et redondant, le dernier album de guitar hero Yngwie Malmsteen s’inscrit dans la droite ligne tracée depuis une bonne quinzaine d’années.

David Trotta

Présent depuis la fin des années 70 sur la scène rock, le guitariste virtuose, précurseur du shredding et inventeur du barock’n’roll Yngwie Malmsteen publie son 24e album studio, « Parabellum ».

Mais avec celui-ci, force est de constater qu’Yngwie a décidément choisi d’inonder plutôt qu’innover. À l’image de la pochette, l’album s’avère lourd et dégoulinant.

Lourd en premier lieu à cause de la batterie, omniprésente, avec une double pédale qui traverse l’album de part en part sans jamais s’arrêter. Ou pour poser des contre-temps pour le moins curieux.

Dégoulinant, parce qu’à bien y écouter, l’album propose surtout une sorte de pot-pourri de licks tous plus rapides et creux les uns que les autres. Et dont un grand nombre se trouvent déjà sur l’un ou l’autre disque de Malmsteen.

Jadis Pape du barock’n’roll, l’artiste continue dans la droite ligne des albums sortis ces 15 dernières années. Comme ses prédécesseurs, Parabellum ne propose rien de neuf en s’enfonce dans la facilité. On y trouve toujours certes la virtuosité inégalable du guitariste suédois. Malheureusement sous forme de démonstration de force uniquement. Un opus donc très loin de la magie des premiers albums.

Note : 4,5 / 10

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