TROISIÈME BONAMASSA DE L’ANNÉE

Extrêmement prolifique, le bluesman Joe Bonamassa demande la rédemption dans son troisième album de l’année.

Il a commencé 2018 en duo avec Beth Heart. En mai, c’était un live. Pour septembre, Joe Bonamassa livre Redemption, un bel album studio en solo. Au total, toutes catégories confondues, le chanteur-guitariste américain en est, à 41 ans seulement, à son 41e opus.

Pour son treizième album studio, le très prolifique musicien épate encore avec une série de titres tous plus riches les uns que les autres. Bonamassa commence fort avec Evil Mama. Le riff de batterie introductif part tel Rock and Roll de Led Zeppelin pour faire place à un jeu de guitare mêlant blues, rock et funk, soutenu par une section de cuivres des plus percutantes. S’ensuit King Bee Shakedown, un rock’n’roll orchestral à l’image des légendes telles que Brian Setzer. En troisième place, Molly O’ se rapproche de ce qu’on connaît mieux de Joe Bonamassa : riff accrocheur qui rappelle Mountain Climbing paru sur son dernier album solo, voix rocailleuse qui se fait plus ronde sur le refrain, solo minutieusement amené et délivré.

Si l’entier vaut le détour, on peut toutefois souligner trois morceaux majeurs. Self-Inflicted Wound, une balade caractéristique de Bonamassa et Redemption, le morceau-titre, pour sa construction ambitieuse, maîtrisée d’un bout l’autre, passant de la country au rock par la soul. Le tout d’une cohérence des plus naturelles. Et c’est enfin Stronger Now In Broken Places qui retient l’attention pour sa simplicité. Une guitare classique, quelques notes jouées en arpèges que sublime le chant de Bonamassa.

Une facilité qui déroute. À se demander jusqu’à quand le musicien arrivera encore à tenir ce rythme. Mais surtout de quelle manière il nous surprendra la prochaine fois. On se réjouit déjà de la suite.

David Trotta

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