Attendu de longue date, le court-métrage consacré à Voldemort, réalisé par des fans de Harry Potter, se montre clairement à la hauteur de la saga. Critique.
Avec Star Wars et Le Seigneur des anneaux, Harry Potter est clairement l’une des franchises qui draine le plus de passionnés. Parmi ceux-ci, certains savent se montrer particulièrement créatifs, comme en témoigne la sortie hier en streaming de « The House of Gaunt », fanfilm d’une demi-heure consacré aux origines de Voldemort, bluffant de cohérence avec la saga d’origine.
Tout au long de « The House of Gaunt : Lord Voldemort Origins » (à regarder ci-dessus), le réalisateur Joris Faucon Grimaud nous immerge avec brio dans l’univers magique inventé par l’auteure J. K. Rowling. Inspiré du sixième chapitre de la saga, à savoir « Le Prince de sang-mêlé », le court-métrage raconte deux épisodes peu étayés par la créatrice de Harry Potter, voire laissés sous silence. La rencontre entre les parents de celui qui deviendra Voldemort, Merope Gaunt et Tom Jedusor senior, notamment grâce au puissant filtre d’amour, ainsi que les débuts de la quête sanglante de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, alors à la recherche des objets qui deviendront rapidement les horcruxes.
Des fans à la hauteur
Concrètement, à quoi s’attendre ? Ni plus, ni moins qu’à un véritable petit chef d’œuvre qui devrait ravir la plupart des fans de Harry Potter. « The House of Gaunt » se distingue en premier lieu par une qualité graphique qu’il convient de saluer, tout comme le professionnalisme des effets spéciaux. Il s’inscrit dans la droite ligne du sixième tome, l’un des plus noirs de la saga, soutenu par une musique elle aussi parfaitement dans le ton des films consacrés au plus célèbre des jeunes sorciers.
Quelques bémols toutefois. Peut-être justement le format court-métrage qui pourrait bien laisser parfois sur sa faim. Les accents francophones souvent très marqués (film français mais tourné en anglais), mais surtout la réinterprétation d’une scène pourtant déjà bien connue. À savoir l’assassinant de James et Lily Potter, dans un cadre bien différent que celui déjà porté à l’écran par Chris Colombus en 2001 dans « Harry Potter à l’école des sorciers ».
Des éléments, le meurtre des parents de Harry en moins, à porter au rang de détails. Qui n’enlèvent pourtant rien au plaisir de se replonger dans un monde qui nous accompagne depuis plus de vingt ans. Une parenthèse enchantée, à voir et à revoir.
Note : 9 / 10
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