Sa mère, la coronapute !

On y est. Putain. Les mastodontes tirent leur révérence. Pour 2020 en tout cas. Évidemment, on l’espère, pas plus.

Du côté de chez nous, la première victime a été Cully. Hier, après une conférence de presse du Conseil fédéral hyper attendue, c’est l’énorme Paléo qui a annoncé reporter son édition 2020. De même que Sion sous les étoiles, et plus tardivement dans la soirée le Blues Rules de Crissier. Dommages collatéraux du virus. Aujourd’hui probablement, Montreux Jazz leur emboîtera le pas. Comme tous les festivals de cet été, malheureusement.

Idem chez nos voisins. En France, le mythique Hellfest. En Allemagne, le Wacken Open Air. Pour ne citer qu’eux.

Toi + Moi

L’annonce du jour, bien qu’attendue et crainte depuis des semaines, n’a pas manqué de faire son effet. Et de nous foutre un coup.

Pour PLANS CULTES, Paléo a une résonnance particulière. Parce que sans Paléo, PLANS CULTES n’existerait probablement pas. Tout simplement. Si l’histoire de ce micromédia culturel connaît une trajectoire des plus heureuses, c’est en grande partie grâce à Paléo.

En 2015, PLANS CULTES n’est à ses débuts qu’un petit projet web fait de bric et de rock. Par un apprenti journaliste, aux prémices de sa formation. RP depuis, il ne peut que remercier Paléo pour l’énorme service rendu. Cette même année.

« Rendez-vous l’an prochain »

Les potes sont formidables. Souvent. Beaucoup sont là pour encourager celui ou celle qui a une idée. Qui y croit. Qui s’y tient. Qui a son truc. Pour l’apprenti journaliste d’alors, c’était PLANS CULTES. Parler musique, en plus d’en faire. Joindre l’utile à l’agréable. Le job et la passion.

En 2015, les potes disent que c’est cool. L’apprenti journaliste se dit alors pourquoi pas. Un peu culotté. Il écrit à Paléo. PLANS CULTES parle musique, il peut avoir une accrédit’ ? Nope, répond Paléo. Mais avec la manière. Poliment, gentiment, et avec un argumentaire. Il a pris sa demande en considération, et dit pourquoi il la refuse. Avec des commentaires hyper constructifs. Imbattables. Malheureusement, en 2015. Dieu merci, en y repensant, cinq ans après.

Les remarques sont pertinentes. Toutes. Évidemment, elles piquent un peu la fierté. L’apprenti journaliste les prend. Pas trop dans les dents. Plutôt pour revoir sa copie. PLANS CULTES doit s’améliorer. Être plus régulier. Reprendre sa structure. Rebosser. Jour après jour. Trouver un cap. Un vrai. Viable et fort. Surtout qu’il a un objectif en tête. Revenir tenter sa chance. Pas le droit à l’erreur. Pas de deuxième échec. L’apprenti journaliste s’est fait une promesse. Un an après, il réussira. Coûte que coûte.

Rebelotte en 2016. L’heure des accréditations. PLANS CULTES a radicalement changé. Il se veut professionnel. Il évolue et se renforce, en même temps que l’apprenti journaliste. Il a bossé. Acharné. Un an durant. Pour un seul et unique but. Une accrédit’ de Paléo. Le Graal. D’autant qu’en 2016, l’affiche est superbe. Muse et Iron Maiden. Il retente. Il attend. Des mois. Comme à chaque fois qu’il faut soumettre un formulaire. Puis la réponse. Sublime. Pas une, mais deux accréditations. Pour Muse mardi et Iron Maiden mercredi.

Merci et à 2021

PLANS CULTES a continué sur sa lancée depuis. À bosser. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. À ne jamais rien prendre pour acquis. À se battre. Pour ouvrir d’autres portes. Un travail qui continue d’ailleurs aujourd’hui encore. Et bien heureusement, pour des résultats payants. Parois du feu de Dieu. À Paléo ou ailleurs.

Une volonté de fer d’y aller et de tenter sa chance que PLANS CULTES, son scribe et photographe, doivent à Paléo. Pour son refus. En finesse, bienveillant. Et pour la reconnaissance du travail accompli.

Un fait qui me fait dire aujourd’hui, à un moment rude pour Paléo, merci. Très simplement. Mais pas n’importe lequel. Et qui me rappelle aussi les moments de bonheur, parfois de grâce, qui se déroulent tous les ans sur la plaine de Paléo. Dont tous les amoureux seront privés cet été. À cause de ce satané virus. De la maladie.

Sa mère, la coronapute !

David Trotta | Vendredi 17 avril 2020

Laisser un commentaire