À dépoussiérer des étagères, on fait parfois de belles (re)découvertes. Disque, livre, bibelot… ou vieux carnet de notes. Bref entretien avec le shreddeur américain Michael Angelo lors de sa venue à Morges en 2013.
Par David Trotta

C’était sans doute l’une des rencontres les plus inattendues de 2013. Elle a pourtant bien eu lieu. Dans le cadre de la tournée de présentation de ses nouveaux modèles de guitare, Michael Angelo Batio, shreddeur parmi les shreddeurs (le Usain Bolt de la guitare électrique ou le Flash Gordon de la six-cordes, pour ceux qui ne sauraient ce qu’est le shred), faisait une halte dans les halles morgiennes de Boullard Musique. Pour les fans, ou pour tout guitariste en herbe qui a déjà par hasard vu sa vidéo de Speed Kills sur la toile, c’était aussi et surtout l’occasion de voir l’artiste à l’ouvrage. Durant près d’une heure, il a alterné compositions originales et hommages à ses héros. Bref échange après le show.
DT: Vous êtes aujourd’hui (jeudi 26 septembre 2013) en Suisse. Est-ce la première fois que vous y venez?
MA: Non, c’est un pays que je connais bien. Cela fait plus de 20 ans que j’y donne des concerts. La Suisse me fait beaucoup penser à Chicago, où je suis né et où je vis. C’est aussi une culture que je connais en partie depuis mon enfance, puisque ma mère est allemande.
DT: Durant votre show, vous avez abondamment parlé de ceux qui vous ont influencé et leur avez consacré de nombreux hommages. Par exemple Randy Rhoads (Ozzy Osbourne), Eddie Van Halen ou encore Dimebag Darrell (Pantera). Si vous ne deviez en citer qu’un?
MA: Jimi Hendrix, sans hésiter.
DT: Sur internet, vous êtes abondamment critiqué. Nombreux sont ceux qui vous reprochent de laisser de côté l’émotion au privilège de la technique. Que leur répondez-vous?
MA: Sincèrement? Que je m’en fiche. Aujourd’hui, avec internet, on peut dire tout ce que l’on veut à travers des écrans. Mais beaucoup de ces personnes ne savent même pas jouer de la guitare. Eux, ils parlent… Moi, je joue.
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