
Production hors normes, show de feu : le concert de Kiss a conquis Paléo, enfin de retour, sur une plaine de l’Asse noire de monde. Dernier baiser, pour un ultime adieu.
Voile gigantesque et statues gonflables monumentales. Il n’en fallait pas moins pour susciter l’intérêt maximal des festivaliers massés devant la grande scène de Paléo, mardi peu avant 23h. C’est que la plaine de l’Asse se payait le luxe cette année d’accueillir l’un des groupes rock les plus iconiques, avec le quatuor new-yorkais de Kiss.
Après une intro signée Led Zeppelin, le rideau tombe pour confier la soirée au « Demon », au « Starchild », au « Spaceman » ainsi qu’au « Catman ». Plus précisément à Gene Simmons, Paul Stanley, Tommy Thayer et Eric Singer, dans leurs plus beaux costumes d’apparat. L’effet fait mouche, la foule répond au rock tranchant de Kiss.
Un Kiss qui, pour sa tournée d’adieu, a déroulé ses plus grands tubes, de Detroit Rock City en ouverture, en passant par Lick It Up, God of Thunder ou la ballade Beth. Sans oublier les cultissimes I Was Made for Lovin’ You ou Rock and Roll All Nite, histoire de boucler la boucle d’un show électrique de bout en bout, terminé à plus d’une heure du matin. Des hymnes pour plusieurs générations, entonnés par un public compact et conquis à la cause. Sans doute aussi survolté par le retour tant attendu du rendez-vous Paléo, et pour bien faire comprendre au festival combien celui-ci lui avait manqué.
Un show de feu
Bien plus qu’une compilation qui friserait la nostalgie nauséabonde, Kiss a, au contraire, offert à Paléo une performance gigantesque, sur plus de deux heures, typique des groupes de légende. Des effets pyrotechniques aux jeux de scène. Avec des papis du rock dans une forme bien plus qu’étonnante (Gene Simmons et Paul Stanley, fondateurs du groupe au début des années 1970, ont tous deux dépassé la septantaine), Kiss a réussi le pari de faire grimper encore la température d’une journée déjà caniculaire.
Signe d’un amour massif qui ne trompe pas, la foule, elle, très tard dans la nuit et après avoir été abondamment arrosée d’un rock solide et d’une déferlante finale faite de confettis, de ballons déversés sur le public et d’autres effets de feu, aura scandé, particulièrement nombreuse après deux heures de concert, la grande majorité des titres de Kiss. Jusqu’au Rock and Roll All Nite conclusif, pour dire au groupe qu’elle aurait été prête à en prendre encore. Alors que Kiss a donné, beaucoup, et a aussi bluffé par une qualité musicale intacte, presque cinquante ans après ses premières représentations. À souligner peut-être particulièrement la voix magistrale, aujourd’hui encore d’un Paul Stanley fier porte-drapeau des vocalistes mythiques de la mouvance glam.
S’il s’agissait de résumer le show, on se contenterait peut-être de dire que bien plus qu’un baiser d’adieu, Kiss s’est surtout permis d’enlacer l’ensemble d’un public ravi. Des jeunes aux vieux. Histoire, après une absence prolongée du rendez-vous mythique nyonnais, de bien remettre les choses à leur pl’Asse.
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