
Ils sont aujourd’hui nombreux, ces personnages charismatiques qui résolvent des énigmes impossibles. Notamment dans les séries télévisées. Les grandes figures se sont tour à tour nommées Adrian Monk (Monk), Gregory House (Dr House), Patrick Jane (Mentalist) ou encore Cal Lightman (Lie to Me). Fortes têtes pour la plupart, torturés dans l’ensemble, tous brillent par leur esprit de déduction extraordinairement élevé.
Reste qu’aussi télégéniques soient ces limiers, ils n’ont pas inventé la poudre. D’autres ont déjà fait leurs preuves bien plus tôt, dans la littérature. Parmi ceux-ci, le grand détective Sherlock Holmes, qui cumule un total de soixante enquêtes sous la plume de Sir Arthur Conan Doyle. Indice de sa notoriété : tout le monde connaît son nom ainsi que la réplique culte : « Elémentaire, mon cher Watson », qu’on lui prête fréquemment, qu’il n’a en réalité jamais prononcée. Paradoxalement, peu nombreux sont ceux qui ont déjà plongé dans l’univers de Sherlock Holmes.
Un manquement à combler donc, grâce aux Aventures de Sherlock Holmes – l’intégrale des nouvelles, qui compile les cinquante-six épisodes originaux imaginés par Doyle, moins les quatre romans. Il s’agit d’une occasion unique de faire connaissance avec l’homme à la pipe, à la casquette en tweed et à la loupe. Grand connaisseur de sciences, de la vie ainsi qu’humaines et sociales, Holmes est aussi un grand dépressif et consommateur notoire de substances telles que la morphine et la cocaïne. Il doit sa réputation à ses facultés de déduction, mais également au soutien essentiel que lui apporte son ami et colocataire, le docteur Watson, narrateur des péripéties du détective. C’est d’ailleurs souvent grâce aux doutes du médecin, les réserves qu’il émet sur les théories avancées par Sherlock, que l’enquêteur vient à bout d’inextricables énigmes.
Un recueil pour tous les amateurs d’intrigues policières tout simplement… élémentaire !
Les aventures de Sherlock Holmes
L’intégrale des nouvelles
Éditions Omnibus, 2015
ARTICLE PUBLIÉ DANS L’UNISCOPE N°620, LE MAGAZINE DU CAMPUS DE L’UNIL, 30 JANVIER 2017, P.20
David Trotta
