
Après Le Chat, Pinocchio ou le Marsupilami, le Château de Saint-Maurice plonge dans l’univers des petits êtres bleus les plus célèbres de la bande dessinée. Le temps d’une exposition délicieusement schtroumpf !
Les petits êtres bleus ? Pas Avatar, que diable ! Mais les fabuleux lutins, habitants du pays maudit, apparus sous le trait de Peyo à la toute fin des années 1950. Toujours (presque) vêtus de leurs blancs bonnets, les Schtroumpfs ont quitté leurs médiévales contrées pour s’installer en Valais, au Château de Saint-Maurice, jusqu’à l’automne.
À l’occasion du 65e anniversaire de la naissance des Schtroumpfs, l’exposition qui leur est consacrée fait la part belle à l’histoire de ces êtres enchantés, d’abord personnages secondaires avant de devenir héros de leurs propres péripéties. Apparus dans les aventures de Johan et Pirlouit en 1958, dans « La Flûte à six trous », les Schtroumpfs viennent au secours des protagonistes aux prises avec le brigand Mathieu Torchesac. Une rencontre ayant lieu dans le village des Schtroumpfs, au cœur du pays maudit, par l’entremise magique de l’enchanteur Homnibus. Parce que « nul chemin n’y conduit ! Il faut franchir des torrents déchaînés qui coulent au fond des gorges aux parfois abruptes ! Traverser des marais qui dégagent des vapeurs mortelles ! Il y a des forêts infestées de serpents ! Des sables mouvants ! », précise le magicien.
Passage obligé par la salle dédiée aux figurines, parmi les plus célèbres et les plus vendues au monde, elle recèle, telle une véritable caverne de Schtroumpf-Baba, une collection rare. De modèles particulièrement recherchés, aux versions éditées par des marques, dont celles de McDonald’s. Sans compter les figurines aux formats spéciaux, dont ceux réalisés par Kinder. Preuve du caractère majeur des Schtroumpfs auprès du plus grand nombre, devenus figures incontournables de la pop culture.
Sans oublier une visite du laboratoire de Gargamel, le vilain sorcier cherchant désespérément à s’emparer des Schtroumpfs pour la fabrication de la pierre philosophale. Immersion en écho au portrait, fin et exhaustif, du phénomène culte, qui aborde aussi bien leur tenue vestimentaire, leur mode de vie, leur habitat que leur langage, objet de nombreuses recherches et études, ayant intéressé jusqu’à des spécialistes tels qu’Umberto Eco. Détour aussi par l’univers des Schtroumpfs en version animée, portés à l’écran dès 1959, en chanson dès 1963.
Visite schtroumpfement drôle, ou drôlement schtroumpf, elle adoucira certainement les humeurs des plus grognons, tout en intéressant les plus fins connaisseurs. Que l’on soit petit ou Grand Schtroumpf, à lunettes, ou non.
À découvrir jusqu’au 19 novembre 2023
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