COMPLÈTEMENT FOO !

 

Il a enfin pointé le bout de son nez. Petit, chétif, Concrete and Gold était l’un des albums rock les plus attendus de l’année. Reste que la pochette extrêmement sobre de ce neuvième opus de la lignée Foo Fighters contraste avec la richesse des compositions. Pourquoi vos oreilles n’attendent-elles que de le savourer ? Réponse en trois points.

– En plus du rock lourd et sulfureux qui fait l’identité des Fighters, le disque pullule de titres aux relents psychédéliques des années 70. Les structures sont ainsi souvent plus complexes, et surtout plus ambitieuses, grâce au nouveau producteur Greg Kurstin. Dans une récente interview accordée à Lars Ulrich, batteur de Metallica mais aussi animateur radio, Dave Grohl, leader charismatique de la formation, expliquait cette rencontre. Ainsi que celle avec Shawn Stockman de Boyz II Men. « En studio, il m’a dit qu’il avait une idée. Je ne comprenais pas où il voulait en venir mais je lui ai fait confiance. Ça a donné lieu au morceau « Concrete and Gold ». Une sorte de champignon atomique. J’ai dit aux autres mecs que tout le reste devait lui ressembler. » Rythme aussi pesant que planant sur les couplets. Guitares écrasantes et chœurs célestes sur les refrains. Pink Floyd ? On s’y tromperait.

– Pour « Sunday Rain », incarnation de l’esprit Grohl : des copains, des instruments, une jam, des micros pour enregistrer ce qu’il en ressort. Au chant, Taylor Hawkins le batteur, Dave à la guitare et aux renforts vocaux, tout comme Paul McCartney, invité spécial, aux percussions pour l’occasion. Il faut préciser que l’alchimie entre l’ex-Beatles et l’ex-Nirvana s’était créée en 2012. Elle avait déjà abouti à une perle.

– Parce qu’une journée débutée au son d’une pépite rock se termine toujours de la meilleure des manières.

Concrete and Gold
Foo Fighters
2017, RCA Records

ARTICLE PUBLIÉ DANS L’UNISCOPE N°627, LE MAGAZINE DU CAMPUS DE L’UNIL, 2 octobre 2017, P.20

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