Le deuxième volume du comic officiel de Sons of Anarchy devrait en décevoir plus d’un.
Par David Trotta
Produit dérivé ou périmé? On aurait plutôt tendance à pencher pour cette dernière option une fois le deuxième volume du comic de Sons of Anarchy refermé. Le problème? S’il n’y en avait qu’un…
Le premier chapitre, le septième en réalité puisque que le premier volume en contenait déjà six, met en scène l’ancien US Marshal Lee Toric. Celui-là même qui, dans la série consacrée au gang de bikers californiens s’est fait abattre à force d’essayer de mettre des bâtons dans les roues de Jax Teller et sa bande. Chapitre d’ouverture certes, mais qui laisse perplexe, puisque tout le reste du comic est consacré aux péripéties du club, dont la majeure partie est en prison.
Et que dire de cette immersion entre les murs du pénitencier de Stockton? Les scénaristes, si tant est qu’un quelconque scénario existe, ont décidé de combler une lacune, plutôt une ellipse, de la série. Ce moment où Jax, Clay, Tig, Bobby et Juice se retrouvent quatorze mois durant derrière les barreaux. Dans la série, on ne les voit qu’entrer puis sortir. A noter que Jax, le vice-président du club alors, a été poignardé. Dans le comic, on apprend que l’attaque est russe, celle de la bande à Putlova, ainsi que les circonstances dans lesquelles elle a eu lieu.
En dehors des murs, toujours la même histoire: Tara doit s’occuper seule du fils de Jax et attend leur premier enfant. Gemma, la mère de Jax et régulière de Clay encore président des Sons, fait son possible pour contrôler son monde. Toujours à sa manière, des plus vicieuses faut-il préciser. Et le reste du club doit tenter de maintenir une certaine paix, en garantissant ses échanges commerciaux, tous plus illégaux, le temps que Clay et les autres sortent de Stockton.
Bref, une vraie fausse bonne idée, qui va jusqu’à laisser un goût d’arnaque. Ce deuxième volet est à l’image du premier et de la seconde partie de la série. Il tire en longueur, met en scène des rebondissement incohérents, quand il ne se contente pas de reprendre des pans entiers de certains épisodes, comme ici le mariage d’Opie.
Voilà déjà trop de temps que le spectateur navigue à l’aveugle, trimbalé de çà de là sans aucun repère, et finalement sans aucune histoire qui tienne la route. Ne s’adresse ni à ceux qui ont regardé la série, ni à ceux qu’elle n’a pas su attirer. Les premiers, précisément parce qu’ils connaissent l’histoire. Les seconds, car ils sont plongés dans des intrigues complexes qu’il faut suivre depuis le départ. A moins que ce comic vise simplement leur porte-monnaie.
On dit donc stop. C’est vraiment l’anarchie…