L’ex-Led Zeppelin présentait mercredi soir son deuxième album commun avec la chanteuse Alison Krauss. Ambiance lente et feutrée.
« Maman disait que la façon dont tu bouges te fera transpirer et groover ». De la sueur, certes pas. Du groove, un peu, mercredi soir au Montreux Jazz Festival au moment du concert de Robert Plant et Alison Krauss.
Ensemble, pour présenter leur deuxième opus à l’Auditorium Stravinski, les deux chanteurs ont misé sur une ambiance feutrée, emmaillotant Montreux d’un énorme rideau, type velours. Peu de jeu scénique, il fallait surtout compter sur un échange vocal tout en douceur. Celle des contrées verdoyantes de Alison Krauss, adoptées, musicalement pour le moins, par Robert Plant.
Un de ces concerts où le temps passe, comme les chansons, délivrées dans la plus pure simplicité, flirtant parfois, faut-il aussi dire, avec un peu de redondance. Des artistes face à leur micro, mais un charisme, celui de Plant, explosif. Pourtant bien dans la légèreté. Loin du chien fou qui, en 1971, hurlait à la foule les paroles de sa maman. Réelle ou romancée. Ambiance de soie donc, qui aurait probablement gagné à voir un parterre transformé. Non en espace où le public s’agglutine, mais parsemé de sofas pour que tout un chacun profite d’une bande-son qui invite à s’évader. Grâce aux voix enchanteresses de deux âmes que la vie, sur deux albums déjà, a fait plutôt élégamment s’entremêler.