Bryan Adams décoche ses meilleures flèches à Genève

De passage par l’Arena de Genève, la star canadienne a délivré un show à son image : solide, nostalgique et bluffant de qualité vocale. Critique.

David Trotta

En 1996, Bryan Adams faisait la promesse de garder ses dix-huit ans jusqu’à ce qu’il meure. Un pari d’ado un peu idéaliste, que la star canadienne du rock FM semble bien vouloir gagner. Preuve encore vendredi soir à Genève.

De passage par l’Arena dans le cadre de la tournée « So Happy It Hurts », son prochain album à paraître en mars, Bryan Adams a sorti de son carquois pléthore de titres qui ont jalonnée la BO de sa longue carrière. Des ballades qui l’ont rendu célèbre à travers le monde aux classiques rock ayant monopolisé les charts.

À plus de soixante ans maintenant, le musicien s’est affiché d’une jeunesse éternelle, avec un show solide et hyper léché. Visiblement ravi de pouvoir remonter sur scène, il a montré le visage de ceux à qui les planches ont manqué, mais aussi celui du leader d’un groupe d’amis toujours contents de faire les pitres. À commencer par Bryan Adams en personne, suivi de près de Keith Scott, son guitariste soliste de longue date, impressionnant de dextérité. Loin donc d’un odieux larcin, le show délivré par Adams et son gang, millimétré, a atteint sa cible en plein centre. Alternant classic rock, rêveries acoustiques et malicieux rockabilly. Ont ainsi déferlé sur Genève tous ses plus grands tubes, de Run to You à I Do It For You, en passant par Heaven, 18 til I Die pour terminer sur Summer of ‘69, ses nouveaux titres étant réservés pour les rappels.

S’il a ainsi joué sur la corde nostalgique, Adams a surtout bluffé par son coffre, sa voix rocailleuse intacte et implacable, qu’il égrène pourtant depuis une quarantaine d’années. Sans fausse note aucune, tant avec le reste de ses musiciens que seul en scène. La marque des grands, qui ont résolument choisi de survoler le temps d’une riche manière pour en rendre un peu aux plus pauvres d’entre nous.

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